J’ai acheté mon billet pour la rencontre avec Barack Obama, au Hallenstadion de Zurich, le 29 avril prochain. Parce qu’il a gagné le prix Nobel de la paix en 2009 pour ses engagements à faire « un monde sans arme nucléaire ». Parce qu’à peine 10 ans plus tard, Donald Trump a signé un budget record pour la défense nationale et à retiré les Etats-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en 1987. Parce que la France a décidé hier de consacrer une enveloppe de 413 milliards d’euros sur sept ans à l’armée.Lorsqu’il avait reçu le prix Nobel à Oslo, l’ancien président américain avait expliqué pour quelle raison se battre pour la paix était important, avançant le terme de « guerre juste ».
Se battre pour sa liberté, pour se défendre des agresseurs, dépend de ceux qu’on a défini comme les ennemis. Pour les Ukrainiens, c’est la Russie, pour Poutine, ce sont les Occidentaux. Le concept de « guerre juste » articulé par Barack Obama en recevant le prix Nobel de la paix en 2009, alors qu’il envoyait de nouvelles troupes en Afghanistan, mérite le débat.Le prix du billet pour la conférence du 29 avril est élevé, mais entendre Obama sur le rôle de l’Europe alors que l’Ukraine est candidate à intégrer l’UE depuis juin dernier, mérite le détour. L’entendre également sur la guerre et surtout la paix, lui qui avait déclaré il y a 10 ans que les guerres ne seront malheureusement pas éradiquées de notre vivant.
Si j’ai hésité à acheter deux entrées pour la conférence pour mon mari et moi, c’est parce que j’ai toujours gardé du Hallenstadion l’impression d’une salle de concert. LA salle de concert, où j’ai écouté mon premier concert de rock: Georges Michael en mai 1988. J’étais alors à peine âgée de 16 ans. « One more try » chantait alors la star des jeunes. C’est le message que j’attends également d’Obama, le 29 avril prochain: « essayer encore une fois d’instaurer la paix ».
